Victor Guillermin, champion d’Europe : l’éclosion d’un ovni de l’escalade
Dimanche, Victor Guillermin a décroché son premier titre continental en escalade. À seulement 19 ans, il s’offre une victoire qui vient confirmer tout le potentiel entrevu ces derniers mois, lui qui, il y a encore un an, était un inconnu du grand public.
Une histoire hors du commun
De ses premiers essais dans le garage familial à ses études à Paris, Victor a toujours construit son projet à sa manière. Découvert presque « par hasard » par son entraîneur actuel, il a su transformer sa passion en véritable projet de haut niveau.
« Au lendemain de ce premier titre continental, c'était un sentiment assez nouveau pour moi. C'était une vraie fierté, une vraie satisfaction d'avoir mené une excellente compétition de A à Z et d'avoir été en capacité d'aller chercher ce premier titre », confie Victor.
« Je partais en favori, mais pour autant, ce n'était pas gagné d'avance. Il a fallu que je sois extrêmement sérieux tout au long de la compétition et que je mette vraiment mon âme dans chaque essai. »
La difficulté ? Elle se joue avant tout dans la tête.
« La partie la plus difficile de la compétition, pour moi, c'est en isolement, juste avant de grimper. On n’entend que les réactions du public pour les autres athlètes… et je savais qu’il faudrait que je sorte un run exceptionnel pour gagner. Toute la bataille a été de rester centré sur mon escalade et mon processus. »
La clé de la progression
« Ce qui a le plus aidé à ma progression, c'est le travail avec une psychologue en préparation mentale. Ça m'a permis de corriger des habitudes négatives, de me recentrer sur ma performance et surtout de décorréler qui je suis de ma performance. Ça m’a libéré. »
Il souligne également l’importance des choix structurants faits depuis plusieurs années :
« Si je veux être l'un des meilleurs, je dois travailler avec les meilleurs. C’est ce qui m’a amené à m’entourer d’un coach, d’une kiné, d’une psychologue… et de la fondation RESPECT qui m’aide à créer un environnement professionnel, sain et adapté pour performer. »
Un accompagnement collectif
Anaël Aubry, sport scientist de la fondation RESPECT, rappelle que cette réussite est aussi le fruit d’une collaboration étroite avec son entraîneur :
« Avec Victor, la relation ne se limite pas à lui directement. C’est surtout un travail mené main dans la main avec son coach, qui nous fait totalement confiance et intègre nos apports. Que ce soit la gestion des premières Coupes du Monde en Asie, l’anticipation du jet lag, les stratégies nutritionnelles ou le suivi HRV, tout a été pensé pour l’accompagner au mieux. »
Derrière le titre, il y a un travail invisible mais essentiel :
Voyages et premières Coupes du monde en Asie : plan de route anticipé un mois à l’avance, gestion du jet lag, nutrition et récupération pour une tournée inédite.
Suivi physiologique via la bague Oura : monitoring de l’état de forme, identification de points clés de développement comme la variabilité cardiaque (HRV).
Nutrition et récupération : travail fin sur les stratégies d’apport énergétique entre les manches et entre les journées de compétition, avec des ajustements sur l’équilibre poids/puissance, enjeu crucial en escalade.
Victor confirme l’impact concret de cet accompagnement :
« Le soutien de RESPECT, c'est un pilier de ma progression. Sur le plan professionnel, pouvoir travailler avec une psychologue de haut niveau a vraiment fait la différence. Sur le plan matériel, avoir accès à des compléments de qualité m’a permis de mieux récupérer et de rester en forme. Et surtout, travailler avec RGENtec pour ma peau, un facteur crucial en escalade, a été une vraie révolution pour moi : jusque-là, je n’y avais jamais pensé, mais aujourd’hui c’est totalement réglé grâce à la fondation. Ce sont ces détails qui deviennent des facteurs clés de performance. »
Déjà tourné vers l’avenir
Si ce titre continental est une étape majeure, Victor garde les yeux fixés sur ce qui l’attend :
« Ce titre ne change pas vraiment ma façon de voir l'avenir. Mon futur est sur les Coupes du Monde seniors et sur des projets très exigeants en extérieur. La différence, c’est que maintenant je crois plus en ma capacité à gagner. Je veux arriver à chaque compétition avec l’intention de m’imposer, pas seulement de faire une bonne place. »
Ses prochains objectifs sont clairs :
« La Coupe du Monde de Copper dans quelques jours, puis tout le circuit l’an prochain avec l’ambition d’accrocher des demi-finales, puis des finales. Et, à plus court terme, réussir Stoking the Fire (9b) en Espagne cet hiver, une voie sur laquelle je m’investis depuis plusieurs années. »
Anaël conclut :
« Ce qui me touche le plus, c’est la confiance mutuelle qui s’est installée. Quand son entraîneur m’appelle dans la minute qui suit sa victoire, je me dis que notre rôle a du sens. Bien sûr, tout le mérite revient à Victor et à son coach, mais savoir que notre travail vient les conforter, les aider à franchir un cap, c’est précieux. »
🔗 En savoir plus sur Victor Guillermin
Découvrez son parcours, ses résultats et son projet détaillé sur son profil athlète :